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SWATI (Inde)
.AWANA CLOTHING ( Gabon)
AWANA CLOTHING, PORT-GENTIL
SWATI
YESS I DESIGN
.MARGOUILLAT COUTURE
MARGOUILLAT COUTURE
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dimanche 17 février 2013
Sandra, gabonaise d’origine française a toujours été une amoureuse de la mode ; l’étudier, la transformer et surtout l’inventer. Elle a découvert cet univers en travaillant avec un des plus grands noms du Prêt à Porter et de la Haute Couture, Monsieur Karl Lagerfeld.
Margouillat Couture est l’aboutissement de cet amour pour les coupes, les formes et les couleurs qui créaient une allure. L’utilisation du fameux tissu wax de son enfance pour créer des vêtements modernes, easy to wear dans un style ethno chic était une évidence.
L’histoire de Margouillat Couture a commencé au début des années 2000 quand Sandra, enceinte de sa fille, se met à imaginer et à matérialiser des vêtements pour cette petite poupée qui allait bientôt arriver. Ce sera le début d’une collection, puis deux, puis trois … Puis l’envie d’habiller aussi les garçons et pourquoi pas les parents ? Une histoire de famille.
Margouillat Couture est une marque eco-friendly qui s’est engagée dans un procès de respect des personnes, de l’environnement et du travail utile et bien fait. Par ailleurs, Margouillat Couture soutien l’association l’Arche de Noé Mandji, association pour la promotion et l’intégration sociale des enfants présentant des handicaps sensoriels, moteurs et mentaux. Sur chaque article vendu, une participation de 5% est reversée à l’association.
Margouillat Couture est une entreprise engagée. Désireux d’apporter un soutien concret à des actions qui œuvrent pour le mieux-être des enfants, nous reversons 5% du prix de votre commande à l’association l’ARCHE DE NOÉ MANDJI. Il s’agit d’une association pour la Promotion et l'Intégration sociale des enfants présentant des handicaps sensoriels, moteurs et mentaux.
Nous pouvons les aider…
Lorsqu’on circule dans Port-Gentil, capital économique du Gabon, le regard ne se pose que très rarement sur un enfant présentant un handicap… Hors, lorsqu’on franchit le seuil des écoles et des foyers, on réalise à quel point ils sont nombreux.
Pour l’heure, il est bien difficile de disposer de chiffres précis mais l’Association Arche de Noé en a déjà rencontré et aidé une quarantaine lors de ses visites dans certaines écoles de la ville.
On peut supposer qu’ils sont plus nombreux car on parle ici de tout type de handicap entre 0 et 18 ans : moteurs, sensoriel, mental, à la naissance ou conséquences de maladie invalidante et d’accident.
Par ailleurs, tous les enfants ne sont pas scolarisés, beaucoup restent à la maison et on a donc du mal à les rencontrer.
La découverte du handicap par les parents, à la naissance ou durant l’enfance, est toujours une grande épreuve. Chaque famille réagit comme elle peut, pour certaines c’est un combat, pour d’autres une honte, pour d’autres encore une fatalité. Elles sont très souvent seules, se débrouillent comme elles peuvent avec leur enfant depuis des années.
L’Arche de Noé-Mandji se présente…
Notre action a débuté à Port-Gentil en octobre 2007. Certains parents ont entendu parler de nous et nous ont contactés. Chaque rencontre nous a permis de mesurer le degré d’isolement de ces familles, leurs difficultés à comprendre les problèmes de leurs enfants et le manque d’aide spécialisée coordonnée dans la ville.
Ces rencontres n’ont pas toutes débouché sur un suivi mais elles nous ont permis de voir que l’arrivée d’un enfant ayant un handicap dans un foyer est toujours un surcroît d’inquiétudes, de soins à donner et à payer et de questions quant à l’avenir.
D’une part, les familles ne savent pas toujours à quel médecin s’adresser pour avoir des réponses à leurs questions.
D’autre part, quand les réponses arrivent sous forme d’un diagnostic et d’une thérapie à apporter , elles sont découragées : découragées par l’annonce des difficultés de l’enfant (que parfois on leur a peu expliquées voire pas du tout), par le coût supposé de la prise en charge qui en découle et le manque de moyens matériels et humains pour l’assurer.
A cela peuvent s’ajouter le manque d’argent à la maison pour cause de chômage, les mères seules à qui le père de l’enfant n’apporte aucun soutien et qui dépendent de l’aide de leur famille proche.
Pour aider ces enfants ayant un handicap et leurs familles, l’association « Arche de Noé-Mandji » est née (association à but non-lucratif régie par la loi 35/62 du 10 décembre 1962, enregistrée au ministère de l’intérieur du Gabon sous le numéro 385/MISI/SG/CE).
Nous sommes une équipe de professionnels (médecins, psychologue, éducateur spécialisé, osthéo-thérapeute, infirmière …) et de personnes de bonne volonté, tous bénévoles. Nos domaines d’action sont la santé de l’enfant, son éveil, son autonomie, sa socialisation et, en collaboration avec sa famille, nous construisons un projet de vie pour son mieux-être et son épanouissement.
Nous travaillons au domicile des enfants, prenons en charge le coût des rendez-vous médicaux spécialisés (neurologie, orthopédie, ORL, ophtalmologie…), suivons leur intégration scolaire et leur rééducation kiné si nécessaire.
Nous finançons tout ceci grâce aux cotisations de nos membres, aux dons privés ainsi qu’aux parrainages.
A ce jour nous sommes engagés auprès de 12 enfants et leurs familles. Comme nous le soulignions plus haut, les parents nous sollicitent, nous ne sommes jamais à l’initiative du premier rendez-vous. C’est au cours des premiers entretiens que leur demande se formule et que l’ébauche d’une collaboration s’amorce.
Une fierté… PIERRE
La maman de Pierre nous a appelés il y a 6 ans pour demander de l’aide. Pierre est né prématuré (7 mois de grossesse) dans une petite clinique de Port-Gentil. Le médecin diagnostique une infirmité motrice cérébrale sévère.
La maman ne sait pas trop ce que cela veut dire, elle rentre à la maison avec un bébé qui ne tête pas bien, qui est fragile et sans aucun suivi médical spécialisé. Le père de l’enfant quitte le foyer pour ne plus y revenir.
Pierre et sa mère vivent chez la grand-mère maternelle en compagnie de 3 tantes et quelques cousins. C’est une toute petite maison dans laquelle l’argent est rare et la nourriture comptée.
On se contente souvent d’eau colorée d’une petite cuillère de nido pour le petit déjeuner mais on ne manque pas d’amour.
C’est grâce à cet environnement aimant et porteur que, contre toute attente, Pierre va grandir et ce,malgré une hernie qu’il va garder 7 ans.
Lorsque nous l’avons rencontré, il était suivi par un pédiatre et une prise en charge kiné avait débuté (quelques séances).
La kiné avait d’ailleurs formé la famille afin que Pierre soit massé régulièrement à la maison.
Cependant, les séances de kiné sont extrêmement coûteuses
(compter au moins 12 000fcs la séance) et le problème de Pierre nécessite au moins 3 séances d’une heure par semaine afin d’assouplir et mobiliser ses muscles. La famille n’ayant pas les moyens, Pierre n’a plus eu de kiné jusqu’à ses 6 ans.
Nous avons commencé à travailler avec lui et sa famille à cette époque-là. C’est un enfant heureux, épanoui, très souriant, aimé par sa famille qui fait le maximum pour lui. Il n’est pas autonome. Il porte des couches (jour et nuit), est nourri, lavé, habillé et porté pour tous ses déplacements . Il peut à peine se tenir assis quelques minutes, ensuite, il glisse sur le côté. Il est complètement dépendant de son entourage pour tous ses besoins quotidiens. Il faut donc toujours une personne avec lui.
Qu’a fait l’association avec Pierre et sa famille ?
Tout d’abord, il a été vu par un neuro-pédiatre et un chirurgien orthopédiste qui ont réexpliqué à la maman le handicap de l’enfant et ont proposé une prise en charge kiné.
Ce suivi kiné se fait encore à ce jour au Centre Missy (qui est un partenaire central pour notre action) et est payé par l’association grâce au parrainage d’un membre.
Une orthophoniste (bénévole) a pu passer le voir régulièrement pour travailler avec lui sur la déglutition et le langage mais elle est partie depuis, le suivi a donc été interrompu.
Pour faciliter les déplacements, une poussette a été donnée. Mais elle a été rapidement inutilisable (malgré des réparations) du fait du poids de l’enfant. Nous avons donc recherché un fauteuil adapté mais nous n’avons trouvé qu’un modèle pour adulte.
Celui-ci nécessite une adaptation et n’est, de toutes façons, pas vraiment utilisable en déplacement car trop lourd pour la maman et ne passant pas dans le chemin de la maison inondé une grande partie de l’année et plein d’immondices.
Selon les dons matériels que l’on nous fait, nous pouvons redistribuer des vêtements, des jouets, des livres et nous bénéficions, depuis notre création, de dons de matériel scolaire et de cadeaux de Noël pour les enfants et leurs frères et sœurs.
Pierre et sa famille ont pu bénéficier régulièrement de ces aides.
Grâce à son parrain Arche de Noé Mandji, il a participé à un atelier-conte qui avait lieu chaque semaine à l ‘Alliance franco-gabonaise. Cela a permis à Pierre de se socialiser à l’extérieur de chez lui, vivre de nouvelles expériences.
Il est scolarisé depuis un an dans un établissement choisi par sa maman. Il bénéficie d’une aide à l’intégration et s’est très bien adapté à sa classe. Il y fait de grands progrès de socialisation et de langage.
Nous sommes en contact régulièrement avec la maman de Pierre afin de prendre de ses nouvelles et elle sait qu’elle peut nous solliciter pour toutes les questions qui touchent de près ou de loin la situation de son enfant.
De même, nous l’avons incitée à faire la demande de « secours permanent pour personne handicapée » afin que sa situation soit reconnue et qu’elle reçoive cette aide. Malheureusement, elle ne s’élève qu’à 75.000 francs CFA par an (autant dire une goutte d’eau pour une famille comme celle de Pierre.)
Nous continuerons à accompagner cette famille dans l’avenir dans la mesure de nos possibilités. En effet, la présentation de Pierre nous montre bien que notre action est nécessaire et qu’elle aide les familles à avancer. Mais elle nous montre aussi ses énormes limites étant dépendante du bon vouloir des bénévoles, de la générosité des donateurs et parrains et des moyens mis à la disposition des familles de Port-Gentil.
Pour aller plus loin…
Elever un enfant ayant un handicap à Port-Gentil demande des moyens financiers énormes pour des familles qui, la plupart du temps, n’ont pas ou peu d’argent. C’est grace aux dons d’entreprises engagées comme Margouillat Couture que notre action peut être possible.
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